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Orhin T. Vixen
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Orhin T. Vixen


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MessageSam 2 Déc - 17:17



Un déchirement.

- A... A... AEEEEEEEEEELLYYYYYYYAAAAA !!!!!!!!  

Il eut ce sentiment de se briser les cordes vocales sans les utiliser. Le visage de l'enfant baignait dans son esprit dans une douce lumière alors que celle-ci décomposait son corps cellule après cellule, même les os n'étaient pas épargnés.
Combien de temps cela durait-il ? Son âme flottant dans un méandre non certain, dicté par un profond détachement, libéré du poids de l'existence, de l'attache mais il s'y raccrochait, elle était tout pour lui. Sa joie de vivre, sa peine de mort. Comment se subtiliser de l'envie d'y retourner, ne serait-ce pour s'avoir si tout allait bien, c'était impossible. Et pourtant, fracturé par l'inconcevable, il se mit à hurler.

Son cri était inaudible mais prenait peu à peu corps. C'est alors que vint l'incompréhension, fichtre, à quoi bon se poser la question, son cri devenait plus retentissant à chaque instant, la douleur de sa mort se ravivait comme la braise s'embrasant de mille feux. Le vent sur son corps, il se sentait modéliser, l'odeur terne s'engouffrait à l'intérieur de ses narines et ses poumons avec une impression de novation qui le fit sentir nouveau-né, un gout amer sur la langue, le son de sa propre voix se perdant dans un décor qui prenait forme. Il n'avait toujours qu'un nom en tête.

- Non ! Non !  

Il tournait furieusement la tête, d'abord vers sa poitrine couverte de sang, un trou dans sa tunique, puis autour de lui.

- Où suis-je ? Je .. je ... !

Il inspectait, où était-elle ? Un petit instant paraissant une éternité, comme le temps pouvait-être relatif. Il se releva, avec horreur, il constata que son pistolet anglais manquait, son wakizashi aussi. Quelqu'un l'avait déposséder de ses effets personnels, quelqu'un l'avait donc transporter jusqu'ici. Par quelle diablerie ?

Le Soleil vil ...

Il siffla entre ses dents.

- Sorcellerie ..  

Bon, nouveau lieu était synonyme de nouveau danger. L'odeur pour commencer. L'endroit était repus d'immondices en tout genre, de choses dont il n'avait jamais vu, il se sentait presque comme en Amérique, dans un dépotoir à ordure, formé en monticules. Un coin de son esprit espérait qu'Aelya ait également été transporté en ce lieux, il ne s'attarderait pas sur cet espoir vain, les hommes de l'empire Qing étaient venu mettre un terme à sa vie, pas perdre leurs temps à l'envoyer autre part. Une fois morte, la menace disparaissait avec elle. Son cœur se serra, la colère le gagna.

Se redressant pour gagner en horizon, un bruit en haut d'une pile d'objet en tout genre s'arrêta dans sa zone perceptible. Au moins, il n'avait rien perdu de ses sens. Qu'en était-il de ses capacités ?


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MessageMar 5 Déc - 2:04
Mes yeux étaient cloués lorsque j'imaginais le coucher du soleil que j'avais admiré plus tôt. La gâchette contre la tempe, j'étais prête à appuyer et mettre fin à mes misérables jours. Mon cœur palpitait et mon bras fébrile tenant le revolver tremblotait. Je chancelais, les pieds dans le sable frais. Jamais je n'avais cru faire face à la mort aussi tôt, mais j'étais là, face au mur, face à mon destin. À cette pensée, ma mâchoire s'écrasa, serrant mes dents les unes contre les autres. Il n'y avait plus d'échappatoire, plus d'autre choix. Une larme coula contre ma joue. Au moins, je savais que ma mort ne serait pas douloureuse.

Lorsque je m'étais sentie prête à en finir, j'avais retenu mon souffle et incliné une pression contre la détente. Une explosion s'en suivi d'un bourdonnement insupportable qui m'écorcha les oreilles. Je fus déséquilibrée, si bien que j'en tomba. Je m'amocha les genoux contre des débris. Une douleur suivi d'un brûlement insoutenable s'en était suivi. 

Effrayée, j'avais ouvert les yeux. Du sang coulait de mes articulations. J'essuyai les cailloux de ces dernières tout en grimaçant. Heureusement que je n'avais pas heurté un clou. Cependant, j'avais plus à m'inquiéter que d'une blessure superficielle. Le sol, ce n'était plus du sable. Il avait été remplacé par des dalles de béton. En face de moi se trouvait des railles abîmées et des monstres mécaniques délabrés qui ressemblait à des trains, mais avec une allure étrange. Quelques rayons de soleils me parvenaient du plafond démoli par le temps et la végétation.

Je ne comprenais pas, tout avait été remplacé! Je ne me trouvais plus sur la bord de la plage. Ma respiration s'accélérait, avais-je été déplacée? Impossible! Je me souvenais très bien de ce qu'il venait de se passer. Et d'ailleurs, où se trouvait mon fusil? Peu importe où mon regard se posait, il n'y était pas. Après plusieurs réflexions, j'en conclu que j'avais réussi. J'étais dans l'après-vie, peut-être en enfer ou bien au paradis, qui sait? C'était bien loin de ce que je m'imaginais. Les nuages et tout ça, c'était des mensonges.

Mon cœur ne fit qu'un bond. Et si... lui aussi se trouvait ici? Nous allions enfin pouvoir être réunis pour l'éternité. Malgré la douleur et les étourdissements, je m'étais relevée du sol et fit quelques pas dans la direction opposée de la ferraille. Quelque chose m'intimait de continuer par là, peut-être l'intuition. Je continua quelques instants avant d’apercevoir un objet briller. Je m'approcha, puis me pencha pour le libérer des débris. Il s'agissait d'une perle fissurée aux teintes roses. Mes lèvres s'étaient étirer pour former un sourire. C'était un signe d'espoir, d'amour. Je savais que tant que je conserverais cette pierre, il serait avec moi. Cela me faisait chaud au cœur. Je rangea la perle dans la poche intérieure de mon veston gris malgré la couche muqueuse autour de cette dernière. Je n'avais nullepart où la mettre et je n'allais certainement pas la laisser ici.

Sans prendre le temps d'explorer la bâtisse, je m'étais attelée à la tâche de trouver une sortie. Cela me pris, je dirais une bonne dizaine de minutes, mais j'étais finalement sous la chaleur du soleil. En voyant la couche de neige au sol, je compris qu'il y avait des saisons ici aussi et que je ne ferais pas long feu avec une simple robe et un veston. Je jeta un coup d’œil aux environs, c'était vide... Beaucoup plus vide que ce que j'espérais. Il n'y avait pas un chat dans les environs. Peut-être que je me trouvais d'un côté abandonné du... Pays? 

Un hurlement me tira de mes pensées et me soulagea. Je n'étais donc pas seule! Il fallait que je le vois de mes propres yeux. Je ne pouvais pas dire d'où il venait exactement, mais je pouvais situer les environs. En dépit de ses genoux, je courais vers ce qui semblait être un... dépotoirs? Quelques arbres couvraient les environs, sans plus. Je pris une pause, essoufflée. Je n'allais certainement pas laisser cet inconnu s'échapper! Lui, il pourrait peut-être me guider vers mon amour perdu. 

J'avançais à grand pas dans ce labyrinthe fait de grosseries, en me guidant avec sa voix. Heureusement qu'il gueulait ! Je n'osais pas encore lui révéler ma présence de loin en lui répondant, d'un coup qu'il ait la merveilleuse idée de me traquer. 

Après plusieurs de minutes de recherches, je tomba face à lui. L'homme semblait désespéré et cherchait des repères, comme je le faisais plus tôt. Je m'approcha à petit pas de lui, tout en jouant avec mes mains. J'essayais d'établir un contact avec ses yeux. L'inconnu ressemblait vaguement à un animal, imprévisible et indocile. Sa crinière rousse de lion et ses grognements m'intimaient de ne pas trop m'approcher avant qu'il ne se calme. 

Mon cher, y a-t-il un moyen que j’apaise votre colère? Dis-je d'une voix douce accompagné d'un petit sourire. Je viens d'arriver en ces lieux, je ne sais point comment, mais je crois avoir quelques réponses à votre disposition. Mais avant, que diriez-vous de sortir d'ici? Cet endroit, il me donne la nausée.

Je ne savais pas s'il allait m'être utile pour l'instant, perdu et enragé comme il était. Avec un peu de chance, mon lion se calmerait et resterait avec moi. Peut-être m'aiderait-il aussi dans un avenir proche, qui sait.


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MessageMar 5 Déc - 8:14
Mut d'un maelstrom de pensées, elle lui intimait de se calmer, il en était incapable. Trop de facteurs inconnus devaient être pris en compte, ne pas savoir était intimidant, ne pas savoir pour Aelya était effrayant. Et en quelle langue s'exprimait-elle ? Il reconnaissait un prussien négligé mais la comprendre était force d'aberration. Cela ne faisait que confirmer sa supposition plus tôt et aucune douceur ne pouvait le tromper. Elle s'était engouffrer dans son esprit pour lui jouer un tour. Se devait-il de s'accoutumer des mœurs de Salem ? Il la toisa d'un regard méprisant, la reluquant de bas en haut, l'imaginant sur un bûcher, hurlant de douleur. Il avait pourtant fait tant d'effort pour être bon, Aleya était son inspiration, la source dans laquelle il puisait pour contenir et cultiver la lumière en lui. Et il suffisait d'une personne pour sentir chuter ces efforts dans les abîmes.

- Tu ne m'auras pas comme ça, sorcière.  

Il pouvait reconnaître le prussien, pouvait-elle reconnaître le vietnamien ?
Son accoutrement était tellement étrange, tout était étrange d'ailleurs, jusqu'à l'air froid entremêlé avec la pestilence, jusqu'au lieu tellement incohérent avec le temple Angkor dans lequel il se trouvait. Il se mit en position, prêt à se défendre contre tout attaque, s'ancrant dans la terre autant que possible, la garde levée, il n'avait pourtant pas senti d'agressivité émanant de chez elle, c'était peut-être de cela qu'était capable les sorcières.
Tentant de respirer profondément et de mettre de l'ordre dans son esprit, il remit qu'elle détenait des réponses. Il s'approcha lentement, prêt à bondir sur elle, cela lui ferait du bien qu'il pensait, le froid le gagnait peu à peu et il n'était pas habillé en conséquence. Il tenta le prussien, qu'il avait appris comme quelques autres langues d'Europe, pour continuer, saurait-elle s'adapter ? Elle, dont le prusse était si incorrect ? En tant que sorcière, elle détournerait tout ces petits pièges linguistiques sans efforts, alors qu'en tant que ... quelqu'un, peut-être ne comprendrait-elle pas ou aurait un peu plus de mal.

- Si tu as des réponses, donnes les moi, où est-ce qu'on est ? Quel est cet endroit ?  

Il remarqua deux choses, la première est la cicatrice sur le côté de son visage, la deuxième était une douce lumière tentant de percer à travers l'habit son interlocutrice. Deux choses, deux détails si minime à une question encore plus grande, plus métaphysique, plus existentielle, une question qui, selon lui, pouvait briser n'importe qui ou rendre fou.

- Et pourquoi ... Il l'empoigna par son col avec fureur. POURQUOI diablesse suis-je en VIE ?!!!  

Etait-il en colère ? Absolument, mais il préférait cent fois cet état que laisser percevoir la douleur et la tristesse de son cœur. De plus l'adrénaline de son combat ante-mortem était toujours présente, son sang pulsait trop vite pour qu'il se calme aussi rapidement que sa visiteuse souhaiterait qu'il fasse.

- Que m'as tu fait sorcière ?! Où est-elle ?

Termina-il, toujours dans son excès de fureur mais à ses yeux, ses dernières questions étaient prononcés presque dans un supplice.


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MessageMar 5 Déc - 11:53
Ma première erreur fut de m'approcher trop près de l'animal enragé. L'épine sous sa patte était trop profonde, il m'étais impossible de la retirer sans avoir sa confiance. Ses grognement enragés me rendaient inconfortable. Je n'arrivais pas à déterminer si le mot 'sorcière' était figuratif ou bien littéral. Jamais je n'avais entendu ce mot dans un contexte autre que dans celui d'un livre... C'était étrange, de la façon qu'il l'avait prononcé. C'était empli de haine, comme s'il s'adressait réellement à l'une de ces choses.

Lorsqu'il s'avança vers moi, je recula de quelques pas, incertaine. Je détourna mon regard et regarda mes options. M'enfuir, visiblement, n'en était pas une. Les débris entassés couvraient presque toutes les sorties. Il n'y avait que deux chemins par lesquels je pouvais passer. Celui par lequel j'étais arrivée et celui derrière lui. À moins que je sois plus rapide que lui, j'étais prise au piège tel une proie. 

Enfin, il réclamait des réponses. Ce domaine, je pensais m'y connaître assez bien. Toutefois, ses rugissements me semblaient particulier, comme si l'Allemand n'était pas sa langue première. J'étais prête à lui donner le choix et me forcer à parler sa langue originelle pour l’apaiser. 

Dès que j'avais relâché ma garde, le prédateur me bondit dessus. Il serra mon collet, m'approchant plus près de lui encore. Les yeux dans les siens, je tremblais. Je pouvais remarquer sa soif de vengeance dans ses yeux. Pleurer ne l’attendrirait  pas, ça, je le savais. Sa pitié devait être engourdie depuis un bon moment. Un rire malaisé sortit de ma bouche.

— ... Ehh... Vous allez probablement croire que je suis folle, mais non. Bienvenue au paradis? dis-je, avec un ton et un sourire semi embarrassé. 

Je n'étais pas encore certaine de comment il allait réagir, mais j'espérais qu'il me lâche au lieu de m'arracher la gorge. J'étais loin de me sentir en sécurité, avec mon lion. Cependant, lorsqu'il me demanda où "elle" était, je compris que lui aussi devait faire le deuil d'une personne. J'étais dans le doute, était-ce sa femme? Sa fille? Peu importe. J'avais tout mon temps pour attendre sa collaboration.

Un peu tard, je remarqua la lueur mauve qui émanait de mon cristal. En espérant que l'animal ne l'ait pas vu et ne sois pas attiré par cette dernière, je pris congé de retenir ses mains qui me menaçaient la gorge et arrangea mon veston du mieux possible. 

— ... Si vous voulez, je peux vous aider à la retrouver, si vous m'aidez en échange à retrouver une personne? Cela me semble équitable. Mais avant... Je vous en supplie, lâchez moi. J'ai de la difficulté à respirer, ainsi. 

J'essayais de rester calme malgré la situation dans laquelle je me trouvais. Paniquer ne m'aiderais pas à retrouver Wilhelm. Je soupira. Quelle galère...

— J'ai également remarqué que votre allemand est incorrect... Sans mauvaise foi, parlez vous français ou anglais? Je peux changer, si cela peut vous aider.
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MessageMar 5 Déc - 12:52
Un frisson parcourra son échine, intimant ses ardeurs à reconsidérer la situation. D'une voie fébrile, elle lui répondait sans problème. Se pourrait-il qu'elle procède à un mécanisme similaire dans son esprit ? Son estomac réprimait ses pulsions colériques pour laisser place à une observation plus fine. il lisait la peur dans ses yeux, elle lui proposait même de l'aider à la chercher, comment avait-il pu la mentionner si stupidement devant une inconnu. Bref, il est vain de chercher à changer le passé. Il desserra totalement et lentement sa prise, pensant qu'elle serait inoffensive, mais il ne se leurrerait pas, au moindre signe suspect, il attaquerait.

- Vous n'avez pas répondu à mes questions.

Continua-t-il en vieux prussien, et elle n'avait peut-être tout simplement pas les réponses. Il sentait bien qu'elle faisait un pas de gentillesse envers lui en se proposant de continuer la conversation en anglais ou français, le problème et qu'il supposait que quelques soient la langue utilisés, ils se comprendraient. Aussi, il ne comprit pas sa dernière remarque.

- Je ne sais pas ce qu'est l'allemand, votre prussien en revanche, lui l'est, vos sons sont différents voir incohérent, je dirais même complètement différent. Pourquoi est-ce que l'on se comprend ?

Il s'essaya en en mandarin, français, anglais et autres langues qu'il connaissait. Il n'avait pas l'impression que cela changeait grand chose dans leur compréhension. Etait-ce une sorte de syndrome biblique issu du peuple de la tour de Babel ? Ces gens que Dieu avaient puni pour avoir tenté de toucher son royaume en les divisant dans la langue commune pour qu'ils ne puissent plus se comprendre.

On dirait l'inverse.

Il prit soin d'ignorer la proposition de cette femme au cheveux mi long afin de retrouver Aelya. Il avait déjà fait l'erreur de la mentionner, elle n'était peut-être pas digne de confiance. Elle, à son opposé, avait l'air de se sentir à l'aise avec lui, plus encline à se confier. Elle avait donc également perdu quelqu'un.

- Avant toute chose ...

Une bourrasque glacé vint leur éclater à la figure.

- Pour l'heure, nous n'avons qu'une priorité. Trouver un abri.

Il supposait qu'elle ne serait pas contre cette idée, elle comme lui n'avaient pas les vêtements adaptés à affronter ce genre de température.


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MessageMer 6 Déc - 12:49
Mr. Lion n'avait pas tort, nous n'étions pas habillés en conséquence. Cependant, entre le froid et la puanteur, je pense que ce serait l'odeur nauséabonde qui me tuerait avant. Depuis que j'étais entrée dans le labyrinthe, mon ventre me menaçait de dégueuler. L'odeur était aussi pire que lorsque nous avions laissé des cadavres de juif se décomposer en tas. 

Il y a un bâtiment à quelques dizaines de minutes d'ici, peut-être que nous pourrions nous y rendre. dis-je en frissonnant face à l'une des nombreuses bourrasques. Il est délabré, cela dit. C'est toujours mieux qu'ici, à moins que vous ayez une meilleure idée. Je suis toute ouïe!

Si seulement le roux connaissait les lieux, nous aurions pu nous reposer dans une maison avec un foyer qui réchaufferait nos pieds. Et j'aurais pu guérir mes genoux ensanglantés. La mort ne me faisait pas de cadeaux, j'avais espéré un endroit plus chaud, sans aucune douleur... et sans faim. Un long grognement provenant de mon ventre se fit entendre. Depuis combien de temps je n'avais rien avalé... Si je vomissais, serait-ce composé d'autre chose que de la bile gluante?

Sans perdre de temps, je lui fis un signe de tête dans la direction d'où j'étais arrivée. Je ne pouvais pas rester un instant de plus ici sans devenir folle. Je pris la main de l'homme, avant de commencer à marcher. Mes pieds étaient gelés, de la neige avait infiltré mes souliers et mouillé mes bas...

J'y ai pourtant répondu, à votre question, tout à l'heure. En mentionnant le paradis, je faisais allusion à l'après-vie. Vous êtes mort. Je suis morte. N'est-ce pas merveilleux? Cela expliquerait pourquoi nous nous comprenons
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MessageMer 6 Déc - 16:10
A peine eut il le temps de lui répondre qu'il ne connaissait aucunement les lieux ni le monde, elle saisit sa main pour l'emmener quelque part. Cela le surpris mais ne l'étonna pas, généralement, la morphologie des femmes est plus fragile que celle d'un homme mais on pouvait toujours être surpris par ce que la nature offrait aux uns ou aux autres.
Ses souvenirs le tourmentaient, en voyant l'inconnu le conduire vers le lieu de ses dires, il se remémorait la jeune Aelya l'emmenant partout, et lui, incapable de résister à la moindre de ses envies, se laissait guider par elle. La mention du paradis le tira de sa torpeur. Visiblement, il était d'un avis tout autre.

- Si ces foutaises des prêtres s'avèrent vrais ... Il stoppa la marche pour qu'elle puisse saisir toute l'ampleur des mots qui vont succéder. Alors, ce n'est pas le paradis. C'est impossible.


Il ne voulait pas lui faire peur plus qu'il ne l'avait déjà fait mais elle devait comprendre la portée de ses mots, appréhender l'homme qu'il était avant sa mort, et celui qu'il était encore. Son innocence et sa jovialité pouvait peut-être rendre leur situation plus vivable, elle n'avait pas gagner la confiance d'Orhin pour autant. Ils reprirent cependant leur marche, laissant le crépuscule derrière eux.

Arrivé à une bâtisse délabré, à l'instar de tout endroit qu'ils croisaient, il vit un mot qu'il ne comprenait pas.

- C'est quoi ça : Gare ?

Pointa t-il du doigt le mot au-dessus de l'entrée ? Il avait échapper la question sans penser au vent glacial qui contractait leur épiderme à chaque touché. Ils entrèrent, rapidement.
Il se secoua dans tous les sens, tentant de frictionner son corps le plus possible pour générer de la chaleur, il fallait absolument qu'il trouve un tissu plus chaud. Les rafales peinaient déjà un peu plus à pénétrer dans cette "gare". Roulant des yeux un peu partout, il ne comprenait décidemment rien à ce nouveau monde. Où est le bois ? Quels sont tous ces objets de métal un peu partout ? Il n'était pas sur Terre, ça il en était certain.
Des squelettes ornaient aussi le sol, sur l'un d'eux, le pistolero y vit son bonheur. Un long manteau marron nuancé de contraste clair et foncé en cuir, avec un intérieur chaud. Les morts n'ont plus besoin de leurs possessions, sans délicatesse, il s'en saisit pour l'essayer.

- Awesome.

Non loin, il en trouva un autre plus petit. L'emmenant devant elle pour voir si cela pouvait lui aller.

- Met ça.

La nuit tombante, il se mit à quérir tout ce qu'il pouvait de combustible pour allumer un feu. Leur périple, qu'importe où il les menait, semblait compromis. Aucune vivre, pas d'eau, pas de monture, pas de carte. Il défilait dans sa tête les solutions qui se présentaient à eux, il préférait ne rien mentionner à sa compagne de fortune. L'ambiance n'était déjà pas à leur avantage sans pour autant qu'il en rajoute.

- J'ai quelques questions si cela ne te dérange pas. Pour commencer, comment es-tu morte ?

Si leur condition de mort était similaire, cela pouvait déjà établir un premier lien sur leur présence ici.

- Comment t'appelles-tu ? De quel royaume viens-tu ?
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MessageSam 20 Jan - 13:44
C'est incroyable, il ne sait pas ce que c'est, une gare? Cet homme doit venir de la savane, c'est impossible. Les trains sont partout et surtout en temps de guerre. Ils nous permettent de transporter des vivres, des armes et des munitions entre des points stratégiques. Sans eux et la technologie, nous n'aurions peut-être pas pu prendre autant d'avance sur les autres pendant la guerre. Comment pouvait-il l'ignorer? Un sourire s'esquissa sur mon visage.

— C'est là où les trains s'arrêtent. Vous savez ce qu'un train est, n'est-ce-pas...? Lui répondis-je en lui jetant un regard incrédule.


Mr. le lion s'approcha de carcasses pour leur arracher le pelage, puis m'en tendre une partie. La moue dégoûtée, je saisis du bout des doigts le tissus, m'éloigna de l'odeur immonde qu'ils dégageaient, puis le laissa tomber au sol dans le sens inverse. Je préférais encore me geler plutôt que mettre cette horreur. Ce manteau appartenait probablement à un juif, pas étonnant que son cadavre décomposé traînait au sol, au beau milieu de nul part.

Après quelques instants à hésiter, je me laissai doucement tomber sur le maigre tissus pour m'y asseoir. Mes genoux me brûlaient, rester debout était comme une torture. Mon nouvel allié rôdait à la recherche de bois, mais il ne trouva qu'une maigre portion de combustibles. C'était évident qu'on allait devoir en chercher plus. Mais bon, c'était tout sauf le temps d'être désagréable. J'enfilais de nouveau un sourire, puis le regarda allumer le feu avec difficulté. Le bois était probablement mouillé dû au temps hivernal. Pas de chance...

Je cru entendre quelque chose bouger, mais c'était probablement mon ventre qui gargouillait. Je n'avais rien avalé depuis un moment, avant mon suicide je m'étais laissée affamer. Qui aurait cru que l'après vie ressemblerait autant à la vie, mais en mode difficile.

Cependant, la question du roux me pinça le coeur. Je me sentais si seule, sans Wilhelm. Tout était différent, je ne pouvais plus reposer sur lui lorsque tout allait de travers. Mes dents se plaquaient les unes contre les autres, puis j'attrapai son bras le plus proche pour me donner un semblant de confort. Peut-être que ces gestes allaient le rendre plus à l'aide, qui sait.

Eh...Je suppose que je n'ai pas supporté la mort d'un être cher et que j'ai décidé de le rejoindre avec l'arme qu'il m'avait donné.

Malgré mon coeur en mille morceaux, je ne voulais pas qu'on ait pitié de moi. Tout sauf ça. C'est un sentiment inutile et pour les faibles. Si je devais représenter mon pays dans la mort, alors je devais au moins être forte et fière comme eux. Je levai mon regard vers lui, et afficha de nouveau un sourire.

Je me nomme Azzuen Blackburn Rosenberg. Il faut croire que vous n'êtes pas un détective, mon cher! Ce bandeau rouge sur mon bras, c'est le drapeau du troisième Reich de l'Allemagne nazie. Nous sommes la plus grande force mondiale, ça ne vous dis rien? Hitler nous a amenés si loin, jamais nous aurions pu nous relever aussi grand et fort sans lui. dis-je fièrement. C'est dommage que je ne puisse pas assister à la fin de la guerre... J'aurais aimé célébrer!

Lorsque je parlais, un autre bruit résonna. Je n'étais pas certaine de ce qu'il s'agissait, mais je regardais avec alerte dans tous les sens. Personne ne nous ferait de mauvais saut, ça c'était certain.

Et toi? C'est beau parler de moi, mais je n'en apprends rien sur toi. Heh.

Pas que j'étais intéressée en lui et savoir tout les détails de sa vie, mais connaitre quelques bases serait bien. Surtout s'il vient d'une savane ou non, ça expliqueraient bien des choses. Toutefois, mon regard se fixa derrière lui, au loin, dans le noir. Une forme obscure bougeait, ou était-ce mon imagination?

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MessageSam 20 Jan - 16:57
Il ne comprenait un traître mot de ce qu'elle racontait, dans le doute de la vérité et du mensonge. Après tout, chaque minute passé dans ce monde était un mystère, une énigme qu'il n'avait aucun désir de résoudre.

- Non, je n'ai aucune idée de ce que sont ces monstres.  

C'était en partie la seule conclusion qu'il en avait. Voyant les traces de métal que cela laissait dans son sillage, ce devait être un ennemi redoutable.
Il réussit à allumer un maigre feu, cela suffisait amplement pour le moment, il y avait assez de matière première pour tenir toute la nuit, cependant, alors que tout deux assis, elle vint se blottir contre lui. Sa méfiance ne s'atténuait pas pour autant mais peut-être l'était-il trop, elle cherchait probablement un soutient dans cette misère de fortune, quel être abjecte le lui refuserait ? Il l'accepta à ses côtés.

L'écoutant attentivement, il prit note qu'elle aussi fut morte d'une arme, comme lui. Et en vue de ses songes à elle, ce devait être tout aussi récent que lui. Subodorant que ce devait être un moment aussi douloureux qu'à lui, elle tentant de rejoindre un être aimé, lui séparé d'Aelya, le destin avait de curieuse manière de rapprocher les gens, qu'importe les situations, les passés, se passant des choses qui ne l'incombait guère tel que les envies ou les sentiments. Certaines choses, pensa t-il, les dépassaient complètement.

- Non, ça ne me dis rien.  

Le manteau accompagné du feu et d'Azzuen le réchauffait, un bon point qu'il aurait préféré apprécier dans le silence plutôt que de répondre à la demande de cette Allemagne nazi mais il ne pouvait être le seul à poser des questions.

- Je sais juste que je viens des colonies des Amériques, ou d'Amaruka selon les peaux-rouges, mais j'ai grandi en France dans les rues de Paris. J'ai vécu avec plusieurs bandes puis suis parti de mon côté pour me rendre en Asie où j'ai péri par une lame.  

Il peinait, peinait tant à prononcer son nom. Il avait envie de le hurler comme si cela allait l'aider à le ramener à elle qui devait avoir besoin d'elle. Il s'abstint, comme il s'abstiendrait de la mentionner. La confiance n'était pas un quelque chose qu'il arrivait à offrir sur un plateau d'argent, le monde d'où il venait n'était pas apte à user d'une telle véhémence.

- Je n'ai pour ainsi dire aucune provenance, errant pour trouver des réponses. Je ne serais pas présomptueux à prétendre les avoirs trouvés, c'est bien inutiles à présent. Je suis juste un homme du monde ma p'tite, du moins j'étais.  

Bien qu'il avait noté précédemment quelques similitudes, ils semblaient provenir de monde différent, le sien devait avoir un lien plus prononcé avec celui avec lequel ils étaient, elle détenait des informations sur leurs environnement qu'il n'avait pas, il avait besoin d'elle, autant qu'elle de lui. Qui sait ce qui pouvait se arriver.

De sa main gauche, il serra son médaillon.

- Tu .. Tu crois qu'en se tuant à nouveau on reviendra dans nos mondes respectifs ... ?  

L'idée était folle, pour elle surement un peu moins puisqu'elle s'était ôté la vie. Il ne voyait pas trop les options qu'ils avaient et si la mort les avaient fait traversés leurs mondes, peut-être qu'elle le pouvait encore.
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