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Leet Saddler
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Leet Saddler


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MessageDim 5 Mar - 15:16
Mes plus récentes mésaventures me laissent porté à croire que l'expression "le calme avant la tempête" est erronée. Peut-être est-ce parce que mon calme, comparé à la tempête qui a suivi, a été très court et m'a laissé très peu d'indices sur la suite. Le meurtre et le calvaire enduré en prison, c'était une chose, mais me réveiller dans une ville dévastée entouré de monstres sanguinaires qui tentent de me dévorer en est une autre.
Peut-être que l'expression n'a simplement plus sa place.
Mais vu ce qui se passe, j'ai l'impression que plus rien n'a sa place.

L’attaque monstrueuse a pris fin aussi rapidement qu’elle a débuté : d’un seul coup, sans en connaître la cause, avec moi blessé et allongé sur le sol à se demander qu’est-ce qui pourrait être pire. Quelqu’un qui croirait en une force supérieure ou au destin déjà écrit dans notre ligne du temps trouverait sans doute ce genre de pensée dangereuse, surtout après ce que j’ai traversé, puisque leur dieu ou leur destin semble avoir en ce moment un très mauvais sens de l’humour. Mais je n’ai pas assez de preuves pour croire en l’un ou en l’autre, et une simple pensée ironique ne déclenchera pas d’elle-même d’autres événements tragiques, si ça devait arriver ce ne serait qu’une coïncidence. Cela dit, ma situation actuelle va bien au-delà du tragique : j’ai encaissé plusieurs attaques sauvages et s’il n’y avait pas eu ce deuxième homme qui fuyait aussi la vague monstrueuse, je serais déjà mort. Heureusement pour lui, car j’ai fait ma part lors de notre fuite plus d’une fois, mais lorsque tous les monstres nous ont attaqué en même temps, c’est un troisième allié qui nous a sauvé la mise… je ne l’ai vu qu’une seconde, au plus, mais ça ressemblait à un cristal. J’ai ressenti une grande chaleur… et puis tout s’est arrêté.

Et donc voilà où nous sommes rendu, le gars m’aide à me relever et nous regardons partout autour de nous, sans comprendre ce qui se passe, en souffrant sans oser le dire. Je cherche mon souffle en ignorant tant bien que mal la brûlure dans mes poumons, et ose à peine bouger mes bras couverts de sang, me doutant bien que mon manteau ne fera pas un bon pansement. Mais pour l’instant, nous n’avons rien d’autres. Ça me fait un peu peur de l’enlever, puisque ça veut dire montrer mon tatouage de prisonnier, mais vu le sang et les lacérations, il ne doit pas être bien visible, et si les blessures s’infectent un maudit tatouage sera le dernier de mes problèmes.
Mais je remarque la posture étrange du gars qui me soutient, et j’aperçois ses blessures à lui.

-Oh putain mec, ta jambe…

D’où je suis, c’est difficile de voir ce qui lui est vraiment arrivé, mais ce n’est pas bien important maintenant. Je me dégage prudemment pour ne pas donner de coups brusques et retire lentement mon manteau, grimaçant de douleur pendant le processus, et m’approche.

-Okay, bouge pas, on va panser ça et ce sera déjà pas mal… Non, mets pas trop de poids dessus, appuie-toi sur moi si t’as peur de tomber… Non pas sur les épaules ça fait mal!

Je n’ose pas tirer bien fort pour faire le nœud, de peur d’avoir trop mal, il faut donc travailler à deux pour faire un pansement acceptable et soigner sa jambe un minimum. Ce qui ne laisse que mes propres blessures, et un froid mordant qui n’est pas tout à fait désagréable à sentir… du moins pas encore. Mais ça c’est juste pour l’instant. Je hoche la tête pour le rassurer.

-T’inquiètes pas, je vais me servir de mes gants pour mes blessures et je devrais survivre le temps qu’on me trouve un autre manteau. C’est bon, tu peux marcher? Te presses pas, le pire a l’air d’être passé, on peut encore… huh?

En retirant mon gant, je remarque quelque chose qui ne devrait pas être là, un détail de trop que je n’avais pas remarqué : dans le creux de mon coude gauche se trouve un tatouage représentant un trèfle, sans aucune trace indiquant qu’il est récent : pas de rougeurs ou de douleur. C’est comme s’il avait toujours été là. Mais je sais très bien que je ne me suis jamais fait tatouer volontairement nulle part, et si j’avais eu à le faire j’aurais choisi autre chose qu’un trèfle.

Ce n’est pas normal. Rien n’est normal. Je fixe le symbole sans rien dire, trop occupé à penser, et incapable de trouver quelque chose à dire. Je ne saurais même pas par où commencer.
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Ryan Miller
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MessageMer 8 Mar - 21:15
Alors que je regardais les bêtes se sauver à l’extérieur, soutenant l’autre homme qui s’était presque fait dévorer par le babouin qui avait mangé le cristal dans la gueule, mes pensées vagabondèrent vers les derniers souvenirs avant mon réveil dans cet endroit. J’étais dans un hangar, sur le point de me faire exploser la tête par Kyle. Comment avais-je pu survivre à ce coup, d’ailleurs ? Je n’étais clairement pas mort et ma cuisse me le rappelait de plus en plus à chaque seconde qui passait. L’adrénaline du mode survie s’était épuisée et plus je sentais ma cuisse, moins j’avais envie de la regarder pour voir ce qui se passait. Pourtant, c’est ce que je fis quand l’autre gars poussa une exclamation de surprise en voyant ma jambe.

Mes yeux se posèrent sur ma cuisse qui était désormais couverte de sang. La plaie avait dû être assez profonde si elle avait causé une telle hémorragie, mais j’avais eu de la chance, car je pouvais toujours marcher, quoique un peu péniblement. L’homme enleva son manteau pour m’aider à arrêter le saignement alors je fis ce qu’il dit sans poser de questions. Le manteau était plus encombrant que d’autre chose, mais tant que nous restions loin des monstres, ce ne serait pas un problème.

Je regardai ses plaies et lui demandai rapidement ce qu’il allait faire pour panser les siennes, mais il me répondit que les gants feraient alors je le laissai penser ses bras pendant que je cherchais n’importe quoi pouvant lui servir de manteau pour ne pas qu’il crève de froid. J’allais quand même pas le laisser mourir d’hypothermie maintenant qu’il avait prouvé sa valeur pendant la fuite. Ça pourrait toujours être utile dans un futur plus ou moins rapproché si on croisait d’autres monstres.

Je ne vis aucune trace de tissu quelconque dans les environs. Même pas de traces de boîte de carton ou de feuilles de papier pour se faire un semblant de vêtement. Il n’y avait absolument rien. Mon regard se posa sur l’espèce de sanglier monstrueux qui jonchait le sol non loin de là. Je le fixai quelques secondes avant de réaliser qu’il possédait quand même une fourrure. Ça devait clairement être plus chaud que se promener sans rien dans le froid, non ? Je cherchai un truc pour couper la peau de la bête, mais je ne vis rien de plus efficace que de simples morceaux de verre.

- Okay, je crois bien que ce sanglier déficient va nous servir à quelque chose. Regarde le pro à l’oeuvre.

Laissant l’autre gars dans le mystère, j’enlevai mon chandail et l’enroulai autour de ma main pour la protéger alors que je saisissais un éclat de vitre. Je pris un grand élan et plantai l’éclat dans la gorge du sanglier pour le faire saigner. Le sang gicla sur mes bras alors qu’une mare rouge s’étendait au sol. Je pris le sanglier par les pattes arrière et laissai le sang couler un peu partout. Lorsque le flux diminua, je posai la bête sur un bureau de métal et repris le verre pour lui découper le ventre. Une odeur immonde de tripes s’élevait au fur et à mesure que la vitre mutilait le ventre de l’animal. Faute d’avoir autre chose, je plongeai mes mains et mes avant-bras dans le corps de la bête et en ressortis une poignée d’intestins et d’organes divers. Je vidai le sanglier de cette façon, laissant ses tripes sur la table, jusqu’à ce que mes doigts grattent sa colonne vertébrale. J’entrepris d’arracher les os du mieux que je pus et après plusieurs minutes d’acharnement, je tendis la peau ensanglantée à l’autre homme.

- Tiens, mets ça. Ça va te tenir au chaud.

J’attendis qu’il prenne la fourrure avant de me tourner vers la table, triant les os, les organes et le reste de la viande que j’avais extraits du sanglier. Mes yeux se posèrent sur la viande qui pourrait bien s’avérer utile. si je me fiais à l’état de la ville. Je repris le morceau de verre et me mis à découper la viande en morceaux. Une fois cela fait, j’en mis le plus possible dans mes poches, faute de mieux, et je me tournai vers l’autre.

- Bon… J’espère que t’as des poches, faut qu’on se traîne de la bouffe et des os pour se gosser des pieux.

Je remis mon chandail désormais couvert d’autre chose que mon propre sang et secouai mes bras pour me débarrasser un peu du sang.

- Je propose qu’on sorte dehors dans quelques minutes, quand il fera moins froid et qu’on se trouve un endroit chaud. Ce bâtiment est trop endommagé pour ça. Si on a de la chance, les bêtes vont nous laisser tranquilles vu qu’on sent l’animal.
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MessageLun 17 Avr - 21:45
Je viens pour attirer l'attention de Ryan sur ma nouvelle trouvaille et partager une énième anomalie n'ayant pas sa place, mais me ravise à la dernière minute et choisis de ne rien dire, du moins, pas maintenant. Pas besoin de sonner l'alerte pour un simple tatouage, car jusqu'à preuve du contraire, ce n'est que ça : un simple tatouage, anormal mais innoffensif, qui sera le sujet idéal pour une petite enquête une fois que nous serons pansés, au chaud et en sécurité. Jusque là, même si le dessin sur ma peau devait être quelque chose de beaucoup plus vicieux et létal, j'aurais plus de chance de mourir d'hémorragie ou d'hypothermie, ou même entre les crocs d'une nouvelle bête, avant qu'un possible poison ne fasse effet.
Peu importe les pièces de puzzle que je me créé, elles refusent de s'emboîter parfaitement. Je n'arrive pas à tout expliquer, il me manque encore quelque chose...

-Hm? Qu'est-ce que tu as en tête?

Il n'y a rien de plus beau qu'un éclair de génie transparaissant sur le visage de quelqu'un. L'idée même et le résultat sont souvent décevants, mais dans notre situation, j'accepterai bien n'importe quoi. Ou du moins je le pensais! Car si savoir que Ryan avait une utilité pour le cadavre de sanglier qu'il nous reste m'avait bien réjoui, le voir s'en approcher avec son morceau de verre entre les mains me fait déchanter bien assez vite. Et la suite...

-Oh bon sang!

Bon sang, en effet. Le brun enfonce son arme de fortune dans la gorge de la bête, provoquant une fontaine de sang, et entreprend de le saigner complètement avant de l'ouvrir, farfouillant à l'intérieur pour en retirer os et entrailles. Les genoux tremblants, je ne peux que rester hébété devant cet atroce spectacle, les yeux grands ouverts et le cœur au bord des lèvres. Non Leet, ne vomis pas, peu importe ce qui se passe ne vomis pas... mais putain, le bougre il déconnait pas en disant qu'il était un pro! Il a pas hésité une seconde, il a juste... vomis pas Leet, t'es fait fort, vomis pas! C'est le truc le plus dégueulasse que j'ai vu de toute ma vie!

-Tiens, mets ça, ça va te tenir au chaud.

C'est trop. Une brûlure écœurante prend naissance dans le creux de mon ventre et remonte à toute vitesse, me laissant à peine le temps de me retourner, de soulever mon masque et de me pencher avant de vomir une bile acide au goût horrible qui brûle tout sur son passage. Les larmes aux yeux, je tousse et crache sans répit pour chasse le goût, l'odeur étant déjà assez bien camouflée par celle du sang partout autour de nous, passant ensuite une bonne minute à respirer profondément, avant de cracher une dernière fois, remettre le masque en place, me relever et faire face à mon compagnon de voyage pour le pointer du doigt, ma voix devenue un grondement bien plus menaçant.

-Je ne le dirai qu'une fois : je ne porterai jamais ce tas de germes ambulant qui pue, tiré par tes soins de la carcasse d'une bête vaincue comme si on était des hommes des cavernes sans aucune autre chance de survie.

Une seconde de silence et j'ouvre la main.

-Maintenant que je l’ai dit une fois, je ne le dirai plus jamais. Donne-moi ça, je gèle.

C'est pas comme si j'avais le choix! Certes, y a des moyens de mourir pas mal meilleurs que d'autres, mais à la base je cherche quand même à survivre! Porter ce truc augmente mes chances, même si ce n'est qu'un petit peu. J'attrape la peau de bête et la dépose sur mes épaules, retenant de peine et de misère un haut-le-cœur en m'apercevant que la fourrure est encore chaude. C'est malsain...

-Oooooooh c'est dégoûtant! Si y a des charognards parmi les bestioles, on est pas mieux que morts!

Quel optimisme. Un dernier frisson et je suis prêt à partir, on ferait mieux de pas rester là. Mon nouveau tatouage me revient à l'esprit. Mieux vaut ne pas retarder la chose...    

-Mec, regarde ça.

Je tends mon bras à nouveau et essuie un peu de sang pour montrer le trèfle sur mon bras. Ça a l'air un peu con, c'est qu'un dessin, mais le mystère derrière, par contre...

-J'ai jamais vu ce tatouage avant de débarquer ici. Et y a zéro douleur, zéro rougeur, pourtant c'est pas de la camelote temporaire qui s'efface après deux jours! Jamais vu un truc pareil... Enfin, de ce que j’ai vu, si c’est pas ici qu’on trouve de quoi survivre, on devrait tenter de se rapprocher du centre-ville. Les bâtiments seront plus solides, mieux isolés, sans doute, et on aura plus de chances de trouver quelque chose…  mais faut qu’on reste discret. Même avec notre odeur, je veux pas faire de tests pour voir si on passe vraiment inaperçus!
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Ryan Miller
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MessageLun 8 Mai - 18:21
L’autre gars eut l’air dégoûté en voyant le manteau de fortune que je lui avais confectionné. Normal, en même temps, ça sentait carrément la mort, ce truc. Heureusement que l’odorat est un sens qui s’adapte rapidement. Autrement, l’odeur nous rendrait fous tous les deux. Je retournai à mon gossage de pieux pendant que l’homme s’habituait à porter la fourrure sans dégueuler à chaque minute. Il attira ensuite mon attention pour me montrer un tatouage de trèfle sur son bras. Apparemment, il n’avait jamais vu ce tatouage avant. Je regardai sur mes bras, par curiosité, mais ne trouvai rien. Aucun tatouage.

- Moi je vois rien d’anormal sur mes bras. C’est peut-être juste toi.

Il proposa de se rapprocher du centre-ville histoire de trouver de meilleures bâtisses pour se réfugier. C’était une bonne idée. Je pris tout ce que je pouvais prendre avec moi et tendis un os de monstre au gars.

- Bon plan, on va se rapprocher du centre de la ville. Tiens, prend ça pour te défendre, on va avancer le plus discrètement possible, mais je garantis pas qu’on se fera pas repérer.

Je me mis à avancer péniblement vers la sortie, c’est-à-dire, les escaliers. C’était bien de se prendre pour un ninja et sauter d’un toit, mais je doutais que ce serait une bonne idée de le refaire. Surtout qu’en ce moment, l’adrénaline avait redescendu et que je sentais ma plaie me brûler. Je marchais avec la jambe tendue pour éviter de souffrir, mais ce n’était pas très efficace. Je descendis lentement les escaliers, un os grugé en pieux à la main. Je regardais tout autour de moi pour m’assurer que le gars me suivait et qu’aucun monstre ne se trouvait encore dans l’immeuble. Arrivé au rez-de-chaussée, j’attendis que l’autre me rejoigne pour continuer mon exploration à l’extérieur.

- Okay, je crois que pour éviter de se faire repérer, on est mieux de se déplacer d’immeuble en immeuble. Comme ça, on pourra se cacher des monstres.

Comme dans tout bon film de soldats, je me glissai à l’extérieur et me mis à zigzaguer entre les immeubles pour rester le plus possible à couvert. Tout à coup, j’entendis un bruit de poubelles renversées et des cris inhumains sur ma gauche. Je saisis l’autre type et l’entraînai dans la première cachette que je trouvai, soit des toilettes publiques.

- Pas de bruit…

Je me plaquai contre le mur en entendant les bruits métalliques se rapprocher de notre location. Plus ça se rapprochait, plus nous pouvions entendre distinctement les bruits de griffes acérées sur l’asphalte. La bête fit le tour des toilettes quelques fois, reniflant probablement une odeur étrange, notre odeur. Je retins mon souffle, tentant de ne faire aucun bruit.
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MessageJeu 27 Juil - 10:56
-... Peut-être.

Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est qu'un tatouage. Le calme et l'indifférence de Ryan à ce sujet finit par me tranquilliser aussi et je baisse mon bras en respirant profondément. À force de trop penser, je vais paniquer, et si je succombe à la panique aussi tôt dans ce merdier, on est tous foutus. Pas que je suis la clé de la survie de notre petit duo, quoique j'y suis pas pour rien non plus, mais la panique c'est vicieux, ça se propage plus vite que n'importe quelle maladie et ça aveugle, ça fait perdre bien des objectifs de vue parce qu'à force de penser, on ne pense plus à rien. Et quand on sait plus où se donner la tête, quand nos sens sont en overdose... ben on fait plus attention à rien et on crève.
Mais ça ne nous arrivera pas. Faut tout faire pour que ça ne nous arrive pas.

C'est avec mon nouvel attirail d'homme des cavernes que je sors de l'immeuble à la suite de Ryan, tenant bien fermement le bout d'os qui me sert d'arme entre mes mains. Sans trop se presser, nous explorons un peu les environs avant de s'éloigner un peu plus, zigzaguant entre les bâtisses avec une extrême vigilance pour ne pas se retrouver nez à nez avec une autre de ces horribles bêtes. Malgré toutes ses tares, la peau sur mes épaules fait bien son travail : je ne sens pas le froid. Peut-être qu'il y a juste trop de douleur et de dégoût pour que ce soit une priorité, mais peu importe, après cinq minutes dehors je suis toujours vivant donc il n'y a pas que de quoi se plaindre...
Ah, si seulement...

-Oh merde!

Je ne résiste pas quand mon compagnon d'infortune me pousse dans un nouveau bâtiment délabré en entendant un nouveau bruit suspect, effectuant plutôt une roulade maladroite pour rattraper un peu ma chute au sol. retenant un grognement, je me redresse lentement, à l'écoute de n'importe quel bruit suspect. Des pas qui se rapproche, une respiration rauque, un reniflement qui longe les murs... okay, ce n'est définitivement pas humain. Et si rester silencieux est une excellente idée, ce ne sera peut-être pas suffisant, vu comment la créature continue de se rapprocher, se fiant d'abord et avant tout à son odeur.
Okay Leet. Panique pas. On est dans des vieilles toilettes abandonnées, y a pas de meilleur endroit pour cacher une odeur indésirable avec une autre odeur indésirable.

J'attrape doucement le bras de Ryan pour attirer son attention, puis pointe en direction des cabines délabrées avant de me déplacer lentement, en position accroupie, lui faisant signe de me suivre. Le bruit à l'extérieur s'arrête, l'atmosphère est tendue comme la corde d'un arc. La bestiole nous a entendu... Merde merde merde merde! Je pousse doucement une des portes, pointe l'intérieur à Ryan et lui dis le plus bas possible:

-Là. Verrouille. S'il entre, fais le mort.

N'ayant pas le temps de le laisser protester, je me faufile dans une autre cabine et referme la porte derrière moi, remarquant trop tard le trou béant à la place du verrou. Parce que bien sûr! C'est le temps de se cacher, faut bien évidemment que je prenne la seule foutue toilette qui se verrouille pas! Je viens pour sortir quand j'entends un coup sec contre la porte d'entrée, puis un autre, puis le silence. Je n'ose plus respirer, la raison me hurle de m'asseoir et de faire le mort, comme on avait dit, mais je n'arrive pas à bouger, paralysé par la peur. C'est donc à ça que ça ressemble, d'être si terrifié que même faire une chose logique semble plus dangereux que de rester immobile, caché, dans l'espoir de ne pas être vu? C'est désagréable.
Dans les toilettes, plus un bruit. Les pas à l'extérieur ont cessé, de même que les grognements. J'attends encore un peu, me laissant le temps de redevenir maître de mes actions, respire profondément et reprend la parole avec un peu plus de force.

-Il est parti, je crois... on va voir?
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Ryan Miller
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MessageLun 7 Aoû - 1:18
Le plus silencieusement possible, je fis comme Leet et me trouvai une cabine où me cacher. Je grimpai sur le bol de toilette, faisant bien sûr qu’on ne me voyait pas de l’extérieur de la cabine, et patientai. Il y avait définitivement de quoi paniquer, mais si on ne faisait pas de bruit, le monstre ne viendrait pas dans les toilettes. Le fait qu’il y ait une porte autre que celle de ma fragile cabine était déjà rassurant. Plusieurs minutes passèrent. Le monstre semblait enfin être parti et c’était une bonne chose, car les toilettes, bien qu’assez pratiques, étaient froides comme le pôle nord. Aucune isolation décente. Vraiment, un peu plus et l’eau des toilettes gelait. Leet me proposa d’aller regarder à l’extérieur pour voir si le prédateur était bel et bien parti, ce à quoi je répondis d’attendre un peu, le temps que j’aille pisser. Tant qu’à être dans les toilettes, aussi bien en profiter et se soulager. On ne pouvait pas être certains de trouver un autre endroit tel que celui-ci de sitôt.

Alors que je tirai la chasse d’eau, j’entendis un bruit peu rassurant venant de la toilette. Aussitôt, l’eau se mit à monter et monter sans jamais donner signe de s’arrêter. Eeeeh merde… Booon… On reste calme… C’est loin d’être la première fois que ça m’arrive ; je sais quoi faire. Je me penchai et tentai de fermer la valve qui contrôlait le débit d’eau, mais alors que je la saisis, elle tomba de son tuyau sans même que j’aie eu le temps de la tourner. Trop tard pour tenter de la réparer. L’eau atteignait déjà le siège. J’eus tout juste le temps de me mettre hors du chemin que l’eau tombait au sol.

- Aaaah shit… Leet ! LEET ! Ouvre la porte, on se pousse maintenant !

Sans même attendre que l’homme masqué ouvre la porte, j’y assénai un grand coup de pied pour l’ouvrir en vitesse… Mais elle ne s’ouvrit pas alors j’eus seulement mal au pied. Je sautillai un peu en injuriant la porte à plusieurs reprises. Pendant ce temps, l’eau souillée gagnait du terrain. Là, c’était le temps de paniquer. Je tentai de défoncer la porte, poussant des cris de vikings au passage, mais rien n’y fit. Bon sang ! Pas étonnant que le monstre ait abandonné l’opération, cette foutue porte était impossible à ouvrir. Sans prendre le temps d’y penser, je criai à Leet :

- Go ! Prend tous les rouleaux de papier de toilette que tu trouves et met-les dans l’eau pour l’absorber.

Je me précipitai dans les toilettes voisines dans le but de voler les rouleaux. Je tirai de toutes mes forces sur le premier que je vis, mais le rouleau ne se décrochait pas. Merde. C’était comme dans les toilettes du secondaire où les rouleaux étaient verrouillés dans leur support. Je voulais bien croire que c’était efficace contre les vols, mais dans les cas d’extrême urgence comme ça, zéro. Je me mis à dérouler le rouleau pour envoyer le papier dans l’eau, mais, tout comme à l’école, le papier était trop mince pour même être un minimum utile. Ma tentative se termina par une eau encore plus dégoûtante qu’au départ vu les morceaux blancs pâteux qui s’étaient ajoutés au mélange. Je me reculai pour revenir près de la porte, car l’eau était presque rendue à mes pieds.

Paniqué, je poussai Leet sur la porte pour l’enlever de mon chemin et me précipitai sur le lavabo, qui ressemblait aux petites fontaines rondes avec lesquelles on se lavait les mains quand j’étais à l’école primaire, pour y grimper avant d’avoir à marcher dans la merde dans tous les sens possibles du terme.
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Leet Saddler
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MessageDim 3 Sep - 11:06
-Merde, Ryan...

Je ne pouvais vraiment pas mieux dire. Il n'y a même pas de colère dans ma voix, aucune exaspération en constatant le gâchis qui se dirige vers nous, juste un calme découragement, aussi synonyme de désespoir total. Ça ne pouvait vraiment pas aller bien, ne serait-ce que pour quelques minutes... Et je n'ai plus l'énergie de réagir violemment, juste celle d'accepter notre malheur avec fatalisme. Appuyé contre le mur, regrettant les poches de mon manteau où j'aurais pu me cacher les mains, je regarde mon allié courir partout et s'acharner contre la porte d'un œil morne, attendant qu'il se calme. Première réaction mise à part, ce n'est définitivement pas sa pire connerie...

-Calme-toi mec, ces toilettes sont à l'abandon, c'est incroyable qu'il reste encore de l'eau dedans. C'est sûr qu'il y a pas de quoi vouloir se mouiller les pieds, pas avec le froid dehors et nos chaussures qui ne sont pas appropriées, mais y a pas de risque de se faire inonder...

Je dis ça, mais vu le débit auquel la toilette crache encore de l'eau, il y a de quoi lever les sourcils. Normalement, ça aurait dû arrêter déjà et je soutiens toujours qu'on ne craint pas la noyade, mais ce n'est pas une raison pour rester plantés là et attendre que la porte s'ouvre toute seule. Ce n'est pas parce que l'autre bestiole n'a pas été capable de l'ouvrir que j'ai envie de retenter ma chance avec la prochaine qui parviendra à nous entendre. Ryan finit par grimper sur un des lavabos et je le suis de près, remarquant les fenêtres un peu plus haut que l'on devrait être capable d'ouvrir pour sortir. Les pieds bien en équilibre sur la porcelaine usée, je tends les doigts vers le verrou et après quelques secondes d'acharnement parviens à le faire céder et à faire coulisser la fenêtre suffisamment pour peut-être y passer. C'est étroit, mais ça devrait se faire... usant des distributeurs de papiers et de savon comme appuis, j'entreprends d'escalader le reste du mur et de finir d'ouvrir complètement ma sortie pour y passer la tête, regarder un peu autour et...

-Oh bordel!

Je reviens rapidement à l'intérieur et passe près de tomber en bas de mon perchoir tant je mes gestes sont rendus fébriles et nerveux. La bestiole est encore là! Elle est différente de celles qu'on a vues avant, mais pas moyen de confondre ça avec autre chose. Pas tout à fait ce que j'espérais comme regain d'énergie... je me penche un peu plus, les muscles crispés, et fait signe à Ryan de ne pas trop bouger et, accessoirement, faire moins de bruit. Si le monstre est encore là, je doute que ce soit par coïncidence... soit il y a encore quelque chose dans les parages qui a attiré son attention, soit il sait qu'on est là et il cherche un autre endroit où entrer, ou il attend simplement que nous, on sorte. Si c'est le cas, faire le mort ne sera pas d'une grande utilité, et si on tente juste de fuir... je ne donne pas cher de notre peau. Heureusement, on a l'élément de surprise, si on organise bien notre coup il y a moyen de se débarrasser du monstre en l'effrayant ou... en l'abattant. En espérant qu'on aie pas à se rendre jusque là.
Je tiens fermement mon arme de fortune et prends quelques bonnes inspirations pour me donner du courage avant de dévoiler mon plan à Ryan d'une toute petite voix.

-Okay, voilà ce qu'on va faire... J'y vais en premier, je distrais le monstre et je tente de le faire fuir, si ça marche pas tout de suite tu sautes derrière lui et tu l'attaques le plus sauvagement possible. T'attends pas: s’il ne se pousse pas la seconde après m'avoir vu, tu passes à l'action. On va l'attaquer de tous les côtés, on lui donne pas de répit et on démord pas tant qu’il n’essaie pas de vraiment fuir, et s'il fuit pas on le massacre.

Je n'arrive pas à sonner aussi brave et convaincant que je le voudrais, même Ryan n'est pas assez con pour ne pas le remarquer. On parle quand même d'attaquer directement une bête dont on ignore tout. C'est complètement débile, mais quelles sont nos autres alternatives? On a rien à lancer, il fait trop froid dehors pour se départir d'une chaussure ou d'un vêtement, les dits vêtements servent en plus à panser nos plaies. Et je lance pas mon masque! Même maintenant, ce n'est pas assez sécuritaire pour laisser savoir au reste du monde que Léopold Stassinet a trouvé refuge quelque part, surtout s'il y a des chances que je ne récupère pas le masque. J'en ai besoin pour le jour où je rentrerai chez moi...
L'eau s'est répandue en une fine couche sur tout le carrelage. Pas moyen de descendre, maintenant. Je montre trois doigts à Ryan, effectue un décompte, puis quand vient le moment fatidique je grimpe une nouvelle fois, atteint difficilement le bord de la fenêtre avec mon pied, évalue la hauteur une dernière fois, me dit mentalement que si ça fonctionne pas, je mérite bien de mourir, et saute.

Je dois atterrir sur mes pieds. En sautant, je me prépare à crier pour coupler cette technique-là à ma hauteur avantageuse et balance mes pieds vers l'avant pour me donner plus d'élan...

Mon pied gauche accroche le cadre de la fenêtre et y reste alors que tout le reste de mon corps cherche encore à sortir. Alors que je viens pour pousser mon hurlement, un coup vers l'arrière m'arrête complètement et je chute tête première vers le sol, effectuant un arc de cercle jusqu'à ce que je frappe le mur où se trouve la fenêtre, tout l'air s'échappe de mes poumons et j'atterris sur le dos par terre pour compléter ma culbute, à quelques pas à peine du terrifiant monstre qui émet un grognement guttural en m'apercevant. Du plan original, il ne reste pas grand chose: le monstre n'a aucune intention de fuir.
J'entends Ryan qui atterrit derrière le monstre comme on avait planifié. Je me relève péniblement en attrapant mon bout d'os, toisant la bête, n'osant pas dire un mot. Une seconde de parfait silence passe... puis une autre... puis une autre... puis une autre... puis...

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!

Je fonce sur le monstre humanoïde en brandissant mon arme, toutes mes peurs et mes barrières mentales sont mises de côté alors que je frappe sans pitié ni retenue, visant la tête, ce qui pourrait être ses organes vitaux, ses jambes, ses bras… et lorsque sa main parvient à attraper mon ossement pour l’écraser sans effort, ne me laissant qu’avec un simple bout désormais trop court pour frapper, je poursuis sur ma lancée en le poignardant avec de façon impitoyable, sans prendre la peine de me demander si c’était vraiment efficace. Si j’avais été seul, je serais sans doute déjà mort, mais nous sommes deux à attaquer le sale bestiau de tous les sens, nous donnant assez de temps pour prévoir ses gestes et nous protéger mutuellement en offrant une distraction constante.
Enfin, un coup bien porté fait tomber la créature. En voyant son horrible tête aussi près de moi, je commence à lui asséner plusieurs coups de pied qui se veulent violents, mais qui manque de force pour réellement l’achever… sauf que je suis trop pris dans la violence du moment pour m’en rendre compte. Tout ce que je veux, maintenant, c’est passer mes nerfs sur cette horrible chose.

-TU VAS CREVER, OUI?!
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Ryan Miller
Sept

Ryan Miller


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MessageVen 29 Déc - 17:30
Leet regarda par la fenêtre après y être grimpé. Il se figea aussitôt, me faisant signe de… Probablement de ne pas bouger. Je le regardai en silence, attendant des explications qui vinrent bien assez rapidement. En gros, le monstre était toujours là. Le plan : Leet tenterait de le faire fuir et, si ça ne fonctionnait pas, ce serait à moi de le tabasser. Simple et efficace. Pas comme si on ne venait pas de se battre contre des tas de monstres sortis de nulle part. Même si Leet ne semblait pas très convaincu de son propre plan, j’hochai la tête pour lui montrer que je couvrais ses arrières. J’avais définitivement assez d’énergie pour tuer une autre de ces saletés.

Alors que l’homme se préparait à sauter, j’empoignai l’un des os cassés que j’avais transformé en ce qui était une pâle imitation d’un pieu et le glissai entre mes dents, prêt à grimper sur le rebord de la fenêtre à toute vitesse. Le moment critique. Leet s’élança dans les airs, prenant une grande bouffée d’air dans le but de pousser un cri féroce. L’image était parfaite et je faillis même avoir de l’admiration pour sa bravoure… Jusqu’à ce qu’il s’enfarge sur le rebord de la fenêtre et se casse la gueule sans aucune grâce.

J’étouffai un fou rire avant de sauter de la fenêtre à mon tour pour atterrir derrière le monstre. Un moment de silence… Puis Leet se jeta sur la bête avec un cri de guerre. Sans plus attendre, je me mis à crier à mon tour et le poignarda avec mon bout d’os. Mon arme se cassa bien rapidement. Je m’arrêtai un moment, un peu déstabilisé par la fragilité de mon pieu, puis je me remis à crier et kicker le monstre. Leet était aussi motivé que moi à s’acharner contre l’animal. Alors qu’il s’attaquait sauvagement à lui, je me mis à courir, toujours en criant, dans le sens opposé de la bataille, cherchant quelque chose qui pourrait être utile. Je trouvai rapidement une poubelle en métal posée près de l’entrée des toilettes. Je la pris et, poussant un cri de guerrier, je retournai au combat, brandissant ma poubelle comme un trophée avant de l’abattre à plusieurs reprises sur le dos du monstre.

La minutes qui suivit ne fut que cris et coups désespérés pour vaincre le monstres. Même après qu’il eut été immobile à terre, je continuai à le kicker de toutes mes forces. Je finis ensuite le combat en remontant sur le rebord de la fenêtre et en m’élançant sur le monstre, le coude en avant, comme dans les match de lutte à la télévision. Ce n’est qu’à ce moment que j’arrêtai de crier, reprenant mon souffle après tant d’efforts physiques.

Je regardai Leet qui s’était lui aussi arrêté et lui lançai :

- Allez, on se pousse avant que d’autres monstres arrivent.

Sans un mot de plus, je pris la direction du sud-est, espérant qu’on ait plus de chances là-bas. Je voyais une grande roue et des montagnes russes au loin. Il y avait certainement une fête foraine par là. Avec un peu de chance, on y trouverait de la bouffe et plein de trucs utiles à notre survie.
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Flore Ravageuse
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Flore Ravageuse


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MessageDim 7 Jan - 18:13
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