Si ce charmant individu n’a que peu de compassion pour les nombreux patients qu’il a traités pendant son temps dans un asile en France, il fut cependant toujours fasciné par les « anomalies » présentes dans leur caboche et les différentes façons de les guérir. La rumeur court que cette obsession pour la folie d’autrui lui vient de son enfance, mais rien n’est certain (l’enfance du Docteur est libre pour le joueur), mais dès que possible il gagna rapidement sa place dans un asile non loin de sa ville natale, où il se mit au travail sans tarder. Tout le monde le connaissait et le craignait un peu, car dans sa croisade contre la maladie mentale il semblait y avoir perdu quelques cases à son tour… Quand vers la fin de la Seconde Guerre mondial la lobotomie fut popularisée en Europe et en Amérique, ce fut le coup de foudre pour le Docteur, qui fit ses propres recherches à ce sujet tout en adoptant le traitement, en plus d’autres morbides techniques dont ses patients furent tous victimes. (Dépendemment de l'âge que vous souhaitez lui donner, la découverte peut aussi se faire avant qu'il ne devienne psychiatre.) Peut-être n’en avaient-ils pas besoin, mais le Docteur n’en avait cure : ça faisait « quelque chose », ça devait donc fonctionner. Ce ne fut pas bien long avant que la pratique de la lobotomie ne soit remise en question et que les hôpitaux autour de la région n’en cessent la pratique. Mais l'homme poursuivait son art.Poursuivi en justice pour sa cruauté envers ses patients et la pratique de techniques interdites, le Docteur perdit sa licence et son emploi et dû fuir son pays pour éviter la prison, mais cela ne mit pas fin à sa mission; même en dehors des murs de l’asile, il voyait des hommes et des femmes atteints de folies diverses que personne ne prenait la peine de guérir, et décida d’à nouveau prendre les choses en main. Bien qu’il ne soit pas bien attirant, il savait bien parler aux gens et se rendre affable, et son amour de la science lui donnait des airs de rêveur érudit qu’il pouvait utiliser à son avantage. Pour bien rendre son personnage convaincant, il s’affubla d’une canne pour donner l’impression qu’il boitait, pour paraître encore plus vulnérable aux yeux de ses insouciantes cibles, et partir enfin à la chasse. Il approcha beaucoup de personnes, plusieurs le suivirent, surtout des femmes, et tous tombèrent dans le piège. Après tout, l’opération était si simple qu’elle pouvait se faire n’importe où, à un moindre prix…Certains furent guéris. Certains moururent. Les autres…La police fut bien vite mise à ses trousses, mais du jour au lendemain les enlèvements cessèrent et le docteur ne fut jamais retrouvé. (Arrivée sur le Plateau libre)